Pierre GOURLIN, un moteur au Service des Routes de la DDE de la Somme (TWSINFO N°10 – Décembre 1998)

Gérard LEGRIS
(Responsable de la Gestion de la Route)

Dans un contexte où la DDE, mise à disposition du Conseil Général pour les Routes Départementales, gère les Routes Départementales et les Routes Nationales, Pierre GOURLIN, responsable du Bureau de la Gestion de la Route à la DDE de la Somme, contribue de façon déterminante au développement des projets routiers.

Entré au sein du Service Gestion de la Route en 1991 en tant que chargé de mission et exerçant depuis 1998 sa fonction actuelle, il s’est imposé au fil des années comme le Monsieur Routes de la Somme.
Avant de se spécialiser en gestion des routes, Pierre GOURLIN débute sa carrière à la subdivision territoriale de Péronne où il est progressivement chargé, de 1972 à 1990, comme Conducteur des Travaux Publics de l’État (TPE), puis comme Conducteur Principal des TPE, de l’ensemble des activités du service : routes, aménagement, urbanisme… et ce pour le compte de l’État, du Département et des collectivités locales.

Nommé Contrôleur Principal des TPE en 1991, il choisit le poste de chargé de mission à la cellule entretien routier du Service Gestion de la Route, et prend en charge la programmation des travaux d’entretien RN et RD. Pour ce faire, il détecte rapidement la nécessité d’effectuer deux approches complémentaires :

  • le dimensionnement de l’outil de production entretien routier de la DDE,
  • le développement de l’expertise technique chaussée, plus spécialement celle orientée vers l’approche patrimoniale.

En 1992-93, il participe activement à la démarche de définition des moyens à mettre en œuvre pour assurer l’exploitation des réseaux routiers, notamment en période hivernale.
En ce qui concerne l’expertise technique, il s’investit au delà de la programmation de l’entretien pour proposer aux Maîtres d’Ouvrage une aide à la décision sur la prise en compte des demandes d’aménagement qui se concrétise dans un outil informatique d’analyses multi-critères appelé PICARD.

Cette analyse multi-critères débouche dès 1993 sur une première hiérarchisation du réseau, suivant un concept devenu classique aujourd’hui.

La systématisation des expertises

Fin 1995, il commence à travailler avec ERASMUS avant de contribuer de façon décisive au développement de l’expertise chaussée au sein de mon service.
L’arrivée en 1996 d’ERASMUS chaussées semi-rigides lui permet de systématiser les expertises, la majorité des chaussées rencontrées dans le département étant constituées d’une base hydraulique, et ainsi de répondre à un besoin vivement ressenti.

Au cours du deuxième trimestre 1997, il réalise en quelques semaines une étude relative à la réhabilitation de plus de 60 kilomètres de voiries dans le cadre du Dossier Voiries d’Agglomération d’Amiens (DVA) suivant une démarche qui séduit l’ensemble des acteurs du DVA, qu’ils appartiennent à la Direction des Routes, au Conseil Général de la Somme, aux Villes d’Amiens et de Longueau ou au District du Grand Amiens

Formation, conseil intégré et reconnaissance

Début 1998, possédant parfaitement l’outil, il forme plusieurs techniciens des Bureaux d’Études et du Laboratoire au diagnostic des chaussées et à la conception des travaux chaussée avec ERASMUS.
Pierre GOURLIN s’est alors naturellement retrouvé comme l’interlocuteur privilégié des représentants des Maîtres d’Ouvrage, des Bureaux d’Études et du Laboratoire de la DDE. La notion de conseil intégré s’est développée. Tous les acteurs concernés ont partagé les concepts et les principes qui forment le fondement d’ERASMUS. Ceci a conduit à une professionnalisation de la Maîtrise d’oeuvre et une reconnaissance de la part de la Maîtrise d’Ouvrage.

Aujourd’hui, Pierre GOURLIN intervient régulièrement dans le cadre des cycles de formation continue de l’École Nationale des Ponts et Chaussées et auprès du Réseau Technique du Ministère de l’Équipement pour témoigner de son expérience. La prise en charge de l’unité Bureau de la Gestion de la Route lui donne la possibilité d’exercer ses compétences dans des domaines complémentaires aux domaines purement techniques dans la mesure où il a la responsabilité des approches financières des programmes.

Cependant, au regard de ses antécédents, on peut parier qu’il ira au-delà de cette nouvelle mission.