Le Conseil Général du Puy-de-Dôme organise la sauvegarde de son patrimoine chaussées (Newsletters – Septembre 2005)

Avec 7 200 km de routes départementales, le Puy-de-Dôme possède le deuxième réseau national, la moyenne en France étant de 3 500 km !

Patrimoine Infrastructures Départementales

7 200 km de Routes Départementales :

  • 6 200 km en rase campagne
  • 1 000 km en traverse d’agglomération
  • 38 000 000 m2 de chaussées
  • 3 700 ha d’accotements
  • Plus de 1 000 Ponts

Elément essentiel dans le développement économique local, il ouvre l’accès aux routes nationales et aux autoroutes et relie l’ensemble des pays du département.

Le conseil général a la responsabilité directe des routes départementales. Disposant d’un service complet en matière de gestion, d’ingénierie et d’expertise, avec l’appui des agents de l’équipement regroupés dans les subdivisions départementales, la collectivité départementale détermine les priorités et les actions pour :

  • l’entretien courant et le déneigement,
  • les constructions neuves et les élargissements,
  • les opérations prioritaires de sécurisation du réseau et la participation à la prévention routière,
  • les traverses d’agglomération et les aménagements paysagers,
  • le renforcement des chaussées, la réalisation des ponts et ouvrages d’art, l’entretien des couches de surface et la signalisation.

L’aménagement et la conservation des routes départementales constituent un enjeu économique important. Un budget qui s’élève en 2005 à 65 M€ pour la Voirie et Transport, 37 M€ pour les investissements routiers et 13 M€ pour l’entretien voirie.
(source www.cg63.fr)

Le Puy-de-Dôme, un site remarquable!

Rares sont les sites qui symbolisent autant un département : le Puy-de-Dôme en est un. Non content d’avoir donné son nom au département où il se trouve, il est aussi l’un des sites les plus visités du centre de la France. Il faut dire que sa situation est exceptionnelle.

Premier relief important [1 465 mètres] depuis les rivages de l’Atlantique, il permet de découvrir les paysages alentours avec un angle de vision de 360° !

Pas étonnant qu’il ait attiré nos ancêtres depuis l’Antiquité. Lieu de culte d’abord, il n’a cessé de fasciner les hommes dont certains ont même atterri au sommet en avion.

D’autres l’ont gravi en vélo, au cours de mémorables étapes du Tour de France. Il est « notre » volcan.

Comme une île au milieu de l’océan, il possède sa propre flore et son propre climat. Du sommet, on se croirait presque devenu les enfants d’Icare.
Source et complément d’informations : www.cg63.fr

Le patrimoine « chaussées »

Le patrimoine chaussées du département, comprend conformément au schéma directeur routier adopté le 27 janvier 1995 par l’Assemblée Départementale :

  • les grandes liaisons
    [Catégorie A : 280 km ; 2 400 000 m2 (4 %)] qui relient entre eux les principaux pôles démographiques et économiques du département et des départements voisins,
  • les liaisons d’aménagement du territoire [Catégorie B : 644 km ; 4 300 000 m2 (9 %)] qui assurent les liaisons entre les pôles importants du département,
  • les dessertes départementales [Catégorie C : 972 km ; 5 400 000 m2 (13 %)] qui assurent l’accès aux chefs-lieux de canton, et des fonctions de transit à courte et moyenne distance,
  • les dessertes locales [Catégorie D : 5 175 kms; 26 000 000 m2 (74 %)] qui assurent une desserte de proximité et l’accès aux autres réseaux.

Les chaussées des routes de catégorie A et B présentent des structures bitumineuses épaisses (GB>15cm) ou semi-hydrauliques (GH) ; les chaussées des catégories C et D des structures souples (GNT).

Sauvegarde des chaussées – Les 6 objectifs de qualité

  1. Renouveler la couche de roulement suivant une périodicité moyenne de 10 ans, à moduler selon la classe fonctionnelle, les dégradations, etc.
  2. Rétablir la géométrie de la chaussée [autre qu’élargissement] (paramètres surface, profondeur d’ornières, dévers, affaissement de rives, etc.),
  3. Assurer la conservation physique de la route en maintenant «en état» la surface et la structure des chaussées,
  4. Respecter la «notion d’itinéraire» pour tendre vers un niveau de service homogène entre deux points marquants,
  5. Assurer la sécurité des usagers en offrant une bonne drainabilité de surface et une bonne adhérence du revêtement (rugosité, coefficient de frottement transversal) et un confort adapté au type de route (uni),
  6. Mettre «à niveau» l’ensemble de la section traitée, par la réalisation «à l’année N+1» des travaux d’accompagnement (accotements, fossés, têtes de buses, ouvrages, etc.), et
    «à l’année N+2» des équipements (peinture, signalisation directionnelle et de police, balisage, glissières, etc.)

Les acteurs de la sauvegarde des chaussées

Au sein de la Direction Générale des Routes et de la Circulation, c’est le Service de Sauvegarde des Chaussées (SSC) qui, avec l’appui des responsables «Pôle Routes» des Subdivisions Départementales (PRSD), est chargé de proposer au Conseil Général les programmes d’actions qui, dans le cadre du budget disponible (environ 15 M€), permettront d’assurer la sauvegarde du patrimoine chaussées et de mettre en œuvre les programmes votés

Missions des correspondants
Pôle Routes des subdivisions territoriales

  • Visite des chaussées et établissement des dossiers de prise en considération.
  • Coordination technique et administrative auprès des collectivités locales et des occupants du domaine public.
  • Information des usagers, dans le cadre défini par le maître d’ouvrage.
  • Visite contradictoire des chaussées avec l’entreprise.
  • Etablissement de la demande de délégation des crédits.
  • Commandes aux différents fournisseurs et entrepreneurs (en fonction des délégations).
  • Commandes de contrôle de laboratoire.
  • Communication à la direction des routes de l’état d’avancement des travaux et du déroulement de la campagne.
  • Bilans techniques et financiers annuels.
  • Suivi de l’évolution des couches de roulement.

Chaque année, les programmes d’actions sont conçus au terme d’un processus associant des acteurs multiples.

En mai, le SSC établit à l’aide du logiciel TWS-APE une pré-programmation consistant en des « plans d’études et de travaux » à partir des données routières, notamment le relevé des dégradations de type DESY-M3 réalisé tous les 3 ans, ainsi celui réalisé en 2004 par la société Technologies Nouvelles. Les «plans d’études et de travaux» sont ensuite adressés aux PRSD.

En septembre, sur la base de ces documents et après analyse, correction, extension, les PRSD établissent et transmettent leurs propositions au SSC sous la forme d’un «Dossier de Prise en Considération».

Après l’analyse, en octobre, de ces propositions et les visites conjointes sur le terrain, le SCC établit en décembre un programme biennal N+1/N+2 définitif, comprenant trois plans d’actions :

  • études complémentaires de structure à N+1,
  • travaux préparatoires sur chaussées à l’année N+1 y compris travaux d’accompagnement sur ouvrages et dépendances,
  • travaux de revêtement à l’année N+2 y compris travaux de remise à niveau des équipements de la route.

Enfin, en janvier, le programme biennal ainsi élaboré est soumis pour décision à la commission permanente et ouverture des autorisations de programmes.

Conclusions

Les chaussées du département du Puy-de-Dôme représentent une valeur patrimoniale très importante si l’on considère le coût de leur re-construction éventuelle ; un budget conséquent (environ 15 M€) est affecté chaque année à leur sauvegarde.

Une démarche collaborative est mise en place entre la DGRC et les subdivisions territoriales pour optimiser la programmation des chaussées, avec notamment la désignation d’un correspondant «Pôle Routes» dans chaque subdivision territoriale.

Le module programmation du logiciel VIANEO, élément de la suite logicielle OASIS-VIANEO, aide à gérer le cycle de cette programmation : de l’instruction des projets depuis leur genèse jusqu’à leur inscription dans un programme voté.

A terme, le déploiement envisagé de la solution sur le réseau du conseil général devrait favoriser les synergies entre les acteurs en leur permettant de partager l’information relative à la programmation des chaussées.

Ce qui devrait améliorer la qualité de la programmation des chaussées et par là-même la qualité du patrimoine chaussées du département.

Contacts

Marc CORDERO, Conseil Général du Puy-de-Dôme
E-mail : marc.cordero@cg63.fr

Bruno ESPINASSE, Conseil Général du Puy-de-Dôme
E-Mail : bruno.espinasse@cg63.fr

Vincent MAZELIER, Conseil Général du Puy-de-Dôme
E-mail : vincent.mazelier@cg63.fr